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pieds, lui avoua que, malgré les recherches les plus consciencieuses et les plus assidues, son ami l’astrologue et lui revenaient les mains vides.

Le roi, nous l’avons dit, quoique d’un tempérament un peu colérique, avait le fond du caractère excellent ; il fut touché de cette ponctualité de Christian-Élias Drosselmayer à tenir sa parole, et il commua la peine de mort qu’il avait portée contre lui en celle d’une prison éternelle. Quant à l’astrologue, il se contenta de l’exiler.

Mais, comme il restait encore trois jours pour que les quatorze ans et neuf mois de délai accordés par le roi fussent écoulés, maître Drosselmayer, qui avait au plus haut degré dans le cœur l’amour de la patrie, demanda au roi la permission de profiter de ces trois jours pour revoir une fois encore Nuremberg.

Cette demande parut si juste au roi, qu’il la lui accorda sans y mettre aucune restriction.

Maître Drosselmayer, qui n’avait que trois jours