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qu’il fût, faisait tomber la porte derrière lui, et se trouvait prisonnier. En moins d’une semaine, cent boîtes pareilles étaient confectionnées et placées non seulement sous l’âtre, mais dans tous les greniers et dans toutes les caves du palais.

Dame Souriçonne était infiniment trop sage et trop pénétrante, pour ne pas découvrir du premier coup d’œil la ruse de maître Drosselmayer. Elle rassembla donc ses sept fils, leurs neveux et ses cousins, pour les prévenir du guet-apens qu’on tramait contre eux. Mais, après avoir eu l’air de l’écouter à cause du respect qu’ils devaient à son rang et de la condescendance que commandait son âge, ils se retirèrent en riant de ses terreurs, et, attirés par l’odeur du lard rôti, plus forte que toutes les représentations qu’on leur pouvait faire, ils se résolurent à profiter de la bonne aubaine qui leur arrivait sans qu’ils sussent d’où.

Au bout de vingt-quatre heures, les sept fils de