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HENRI DE FAVERNE.

les avirons commencèrent à devenir visibles, et le monstre parut marcher sur l’eau à l’aide de ses douze pattes.

Puis on distingua les individus, puis les traits de leur visage.

Mais, arrivé à ce point, je cherchai vainement à reconnaître Gabriel Lambert ; il était absent, et deux nouveaux forçats l’avaient remplacé, lui et son compagnon.

Je courus jusqu’au rivage.

Les forçats crurent que j’avais hâte de m’embarquer et sautèrent à l’eau afin de faire la chaîne ; mais je fis signe à leur gardien de venir seul me parler.

Il vint ; je lui demandai pourquoi Gabriel Lambert n’était point avec les autres.

Il me répondit qu’ayant été pris pendant la nuit d’une fièvre violente, il avait demandé à être exempté de son service, ce qui, sur le certificat du médecin, lui avait été accordé.

Pendant que je parlais au garde-chiourme, par-dessus l’épaule duquel je pouvais voir la barque et les hommes qui la montaient, un des forçats sortit une lettre de sa poche et me la montra.