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GABRIEL LAMBERT.

« — Mais, monsieur…, repris-je.

« — Laissez-moi passer, dit le vieillard en étendant le bras vers moi avec un air de si suprême dignité que je m’écartai sans essayer de le retenir davantage par une seule parole.

« Il s’éloigna d’un pas grave et lent, et disparut dans le corridor, sans retourner la tête pour voir une seule fois son fils.

« Il est vrai que lorsque Gabriel revint à lui, il ne demanda pas même où était son père.

« Je quittai ce malheureux avec le plus profond dégoût qu’un homme m’ait jamais inspiré.

« Je lus le surlendemain dans le Moniteur la commutation de peine.

« Puis je n’entendis plus parler de rien, et j’ignore vers quel bagne il a été acheminé. »

Là se terminait la narration de Fabien.