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GABRIEL LAMBERT.

selle Marie ; pourquoi donc que vous pleurez ?

« J’essuyai mes yeux en tâchant de sourire.

« Et puis, comme pour me rattacher à lui par les choses qu’il avait touchées, je me mis à ramasser les morceaux de papier qu’il avait jetés au vent ; enfin, songeant que mon père pouvait se lever et s’inquiéter où j’étais, je repris hâtivement le chemin de la maison.

« J’avais fait vingt pas à peine que j’entendis qu’on m’appelait ; je me retournai et je vis que la petite bergère courait après moi.

« Je l’attendis.

« — Que me veux-tu, mon enfant ? lui demandai-je.

« — Mademoiselle Marie, me dit-elle, j’ai vu que vous ramassiez tous les petits papiers, en voilà un que vous avez oublié.

« Je jetai les yeux sur ce que l’enfant me présentait : c’était en effet un fragment du billet si habilement imité par Gabriel.

« Je le pris des mains de la petite fille et je jetai les yeux dessus.

« Par un hasard étrange, c’était la portion