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UN TERRIBLE AVEU.

journée je n’oserais sortir, j’aurais peur de la rencontrer.

« — Je viendrai.

« — Adieu, docteur.

« Il sonna, on ouvrit.

« — Un instant, dis-je en le retenant, le nom de cette femme ?

« — Marie Granger.

« — Bien… Au revoir.

« Il rentra, et je remontai la rue du Helder pour rentrer dans la rue Taitbout.

« En arrivant à l’angle des deux rues, là où j’avais entrevu cette femme, j’entendis une rumeur et je vis un groupe assez considérable qui s’agitait dans l’ombre.

« Je courus.

« Une patrouille qui passait avait aperçu cette malheureuse, et comme, interrogée sur ce qu’elle faisait là à deux heures du matin, elle n’avait pas voulu répondre, cette patrouille la conduisait au corps de garde.

« La pauvre femme marchait au milieu des gardes nationaux, portant entre ses bras son enfant qui pleurait ; mais elle ne versait pas une larme, elle ne poussait pas une plainte.