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GABRIEL LAMBERT.

gent ; puis je mis ce billet dans un portefeuille où se trouvaient déjà une douzaine d’autres billets de la même somme.

« Le lendemain j’eus quelques emplettes à faire chez un bijoutier. Ces emplettes se montaient à deux mille francs, je payai avec quatre billets de banque de cinq cents francs chacun.

« Huit jours après, le bijoutier, accompagné de deux exempts de police, se présenta chez moi.

« Un des quatre billets que je lui avais donnés avait été reconnu faux à la banque, où il avait un payement à faire.

« On lui avait alors demandé de qui il tenait ces billets, il m’avait nommé, et l’on venait aux enquêtes auprès de moi.

« Comme j’avais tiré ces quatre billets d’un portefeuille où, comme je l’ai dit, il y en avait une douzaine d’autres, et que ces billets me venaient de différentes sources, il me fut impossible de donner aucun renseignement à la justice.

« Seulement, comme je connaissais mon bijoutier pour un parfait honnête homme, je déclarai que j’étais prêt à rembourser les