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vrier soit choisi par une fille pour entrer dans la corporation des amants de cœur : il faut encore qu’il soit reçu par l’association qui ne veut admettre que des individus dignes du corps.

Vous savez ce qu’on appelait autrefois tâter un soldat : quand ce soldat arrivait au quartier, le spadassin de la compagnie allait lui chercher querelle, et si le nouveau venu reculait, tout était dit, chacun le souffletait ou lui crachait au visage jusqu’à ce qu’il eût quitté le régiment.

Il en est ainsi de l'homme entretenu : à peine une fille en carte a-t-elle fait un choix nouveau, et s’est-elle donnée à un homme inconnu à la corporation, que le bruit de cet événement se répand dans