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filles.

dinaire, la volée des vierges folles revint s’abattre aux environs du nid primitif et se répandre dans la rue de Richelieu, la rue des Bons-Enfants et la rue Traversière ; car ce fut toujours un privilège des palais d’attirer à eux ce qu’il y a de plus haut et de plus bas dans la société.

Mais ce ne fut qu’en 1789, je crois, que l’entrée du jardin et des galeries du Palais-Royal fut permise à la fille publique ; dès ce moment elle s’en empara, elle en fit sa chose, et comme la lice de la fable, elle parut y avoir établi son domicile pour toujours.

Nous avons encore vu le temps où le Palais-Royal appartenait exclusivement à la fille publique : c’était la prostituée