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On dirait que les nerfs de l’axe encéphale-rachidien font un dernier effort pour résister à l’action destructive qui vient de se manifester et que les vasomoteurs meurent de fatigue et de consomption. Les vaisseaux se dilatent, mais comme par atonie ; le sang, qui est dans ce cas toujours très-aqueux, baigne la partie affectée ; le sérum transsude avec facilité ; l’irritabilité fonctionnelle étant presque nulle, la fibre et la cellule n’ont presque plus de résistance ; les lymphatiques ne fonctionnent que très-lentement ; les glandes hématopoïétiques n’ayant plus assez de matériaux, ne fournissent que des globules blancs étiolés et ne pouvant presque plus devenir des globules rouges, si bien que le sérum se répand dans les tissus ambiants, les pénètre d’autant plus facilement qu’il n’y a aucune réaction et on obtient un œdème, une inflammation dynamique, enfin comme une destruction lente du corps, entraînée par la perle graduelle du principe vital.

La suppuration et les autres phénomènes s’accomplissent comme dans le premier cas.

Telles sont les deux phases de l’effet du changement des milieux sur l’organisme. Il est évident que les phénomènes ne se présentent pas toujours aussi simplement, car l’altération des milieux peut porter sur la quantité ou la qualité des éléments constituants, seulement on aura toujours un des effets que nous venons d’examiner.

Il ne suffit plus maintenant que de faire entrer dans notre cadre les affections parasitaires et celles dues aux effluves, aux miasmes et aux virus.