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ra divisée encore en deux, par conséquent le premier tout en quatre et ainsi de suite ; il arrivera un moment où la fraction pourra être considérée comme nulle mais jamais on n’obtiendra zéro. Il en est ici comme des fractions indéfinies qui ne donnent jamais un chiffre rond, on arrive à des quantités infiniment petites qu’on peut négliger mais qui ont une valeur mathématique.

Cependant, cette altération peut être considérée comme n’existant plus, la guérison est obtenue et l’organisme est revenu à l’état physiologique, mais il gardera une certaine prédisposition pour les phénomènes inflammatoires, en raison de ce que nous venons d’exposer.

Pour preuve nous invoquerons l’expérience : chacun sait que deux êtres ayant le même tempérament, la même constitution, étant soumis aux mêmes causes, l’un sera atteint par exemple d’une pharyngo-laryngite et l’autre n’éprouvera aucun dérangement. Après guérison complète du premier, on soumet de nouveau les mêmes sujets et dans les mêmes conditions, à des causes analogues aux premières, mais moins intenses, le premier sera de nouveau atteint de la même affection.

C’est ce qui a permis à E. Wagner de dire « que plus un organe a subi d’affections inflammatoires[1] plus il est exposé à en contracter de nouvelles[2]. »

  1. Voir Niémeyer, Pathologie interne, tome 1er, p. 130.
  2. Pathologie générale, Ulhe et Wagner, page 540.