Page:Dumas - Essai sur l’irritabilité.djvu/36

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 36 —

Toutes les maladies, comme nous l’avons dit ci-dessus, émanent de la même source, à savoir, de la modification des milieux. L’action de ceux-ci sur l’irritabilité, en dehors de leur constitution intégrale, peut varier de telle sorte que cette propriété soit augmentée, diminuée ou détruite. Dans ces trois cas différents viennent se ranger tous les faits pathologiques.


EXCÈS DE L’IRRITABILITÉ. — Une subdivision semblerait utile au premier abord selon que l’on a affaire à l’une des deux formes de l’irritabilité. Cependant rappelons que l’irritabilité nutritive commande à l’Irritabilité fonctionnelle, de sorte que la seconde n’est atteinte que lorsque la première n’exécute plus normalement ses fonctions. En effet, il est démontré aujourd’hui que tout ce qui s’accomplit dans l’organisme est le fait du rôle des cellules. Or, tant que celles-ci resteront les mêmes, leur rôle ne variera pas et les produits qu’elles donneront seront identiques. Pour plus de facilité observons ce qui se passe dans un rein en bon état. L’épithélium des tubes de Bellini laisse transsuder le sérum sanguin, reprend l’albumine et abandonne l’eau avec les sels. Cette fonction s’accomplira sans interruption tant que les cellules ne seront pas modifiées. D’un autre côté si nous prenons un sujet atteint d’albuminurie, nous verrons ces mêmes cellules ne plus retenir l’albumine, qui est ainsi entraînée par le sérum ; or, il faut que ces cellules n’aient plus la même constitution que dans le premier cas, c’est-à-dire que l’irri-