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rait même à la rigueur trouver cette division à chaque période de civilisation ; bornons-nous à en dire un mot à partir de l’ère chrétienne.

La phase théologique s’étend de l’invasion des barbares à la fin du moyen-âge ; nous y trouvons la colère d’un Dieu sévère en lutte avec les principes laissés par les Grecs et les Latins. Nous n’avons pas à nous en occuper.

La seconde période part de la Renaissance et se termine à la Révolution. Nous allons y trouver les archées de Van-Helmont, les esprits vitaux etc. ; nous verrons la période positive commencer à se dessiner.

À la suite du mouvement intellectuel parti de l’Italie, arrive le XVIIe siècle avec toutes ses splendeurs.

Tandis que la littérature s’élevait à un point de perfection jusqu’alors inconnu, la physiologie s’essayait avec Glisson à appliquer la méthode réformatrice de Bacon à la recherche du principe qui anime l’organisme.

Les études de Glisson l’amenèrent à la connaissance d’une force présidant aux mouvements organiques : il l’appela Irritabilité, elle était mise en jeu ou influencée par des causes externes qu’il nomma Irritants.

Cette théorie, peu connue des contemporains de Glisson, tomba pour ainsi dire dans l’oubli.

Elle reparaît plus tard avec Stahl, mais sous une forme différente. Ce dernier, épris des principes philosophiques de Descartes et des illusions de Malebranche, très-fort en physique et en chimie, admet que la matière n’a qu’une propriété brute, c’est-à-dire