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documents qui en restent sont les Védas, poème épique traitant de tout ce que l’esprit humain avait observé.

Quoique la médecine ne fût alors qu’à l’état de germe, nous ne pouvons admettre que les hommes qui l’exerçaient fussent rangés sous les mêmes principes, et nous ne croyons pas trop nous aventurer en disant qu’à cette période si éloignée de nous, les diverses opinions, qui séparaient les dépositaires de la science sacrée, étaient comme les préludes des doctrines médicales développées depuis le moyen-âge, doctrines qui ont vu le jour aux temps de la civilisation d’Athènes.

En effet, ne trouvons-nous pas en Grèce des Humoristes, des Matérialistes, des Empiriques,… etc ? Or, la Grèce avait emprunté sa civilisation à l’Égypte qui, elle, la tenait des peuples primitifs de l’Hindoustan.

Ne va-t-on pas nous reprocher de commettre une hérésie médicale en avançant ces faits ? Car n’est-ce pas reculer la médecine au delà du temps d’Hippocrate ? Loin de nous la pensée de vouloir faire tomber le père de la médecine du piédestal d’où il domine nos Facultés et nos officines. Mais nous sommes obligé de nous incliner devant l’Histoire, cette branche si noble de la Philosophie Générale, qui passe à travers les siècles guidée par la vérité !

Hippocrate est considéré comme tel, uniquement parce qu’il a le premier réuni, coordonné les faits biologiques recueillis jusqu’à lui, en ajoutant ses observations personnelles. Nous disons le premier ; qu’en