— Cercopithecus sabæa.
— Vous savez donc le latin, Michel ? Mais il faut me le montrer dans vos moments perdus, alors.
— On ne sait pas le latin, mais on connaît son Dictionnaire d’histoire naturelle.
— Ah ! sapristi ! et cet animal-là, le connaissez-vous ? lui demandai-je en tirant le perroquet de son sabot.
— Celui-là, dit Michel, je crois bien que je le connais ! c’est l’ara bleu, — Macrocercus ara canga. Ah ! Monsieur, pourquoi n’avez-vous pas rapporté la femelle en même temps que le mâle ?
— Pour quoi faire, Michel, puisque les perroquets ne se reproduisent pas en France ?
— C’est justement là que monsieur se trompe, dit Michel.
— Comment, l’ara bleu se reproduit en France ?
— Oui, monsieur, en France.
— Dans le Midi, peut-être ?
— Non, Monsieur, il n’y a pas besoin que ce soit dans le Midi.
— Où cela, alors ?
— À Caen, Monsieur.
— Comment, à Caen ?
— À Caen, à Caen, à Caen !
— J’ignorais que Caen fût sous une latitude qui permît aux aras de se reproduire. Allez me chercher mon Bouillet, Michel.
Michel m’apporta le dictionnaire demandé.
— Cacus, ce n’est pas cela… Cadet de Gassicourt, ce n’est pas cela… Caducée, ce n’est point cela… Caen…
— Vous allez voir, dit Michel.
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