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XIV

DE QUELLE FAÇON JE SUS QUE LES PERROQUETS SE REPRODUISENT EN FRANCE


Je n’ai pas besoin de vous dire que mademoiselle Desgarcins et Buvat n’étaient point encore baptisés, mon habitude étant d’appuyer les noms, surnoms et sobriquets de mes commensaux sur des qualités ou des infirmités physiques ou morales.

Ils s’appelaient tout simplement la guenon et l’ara.

— Eh vite ! eh vite ! Michel ! dis-je en entrant, voilà de la pratique pour vous.

Michel accourut, et reçut de mes mains la cage de la guenon et le sabot du perroquet, d’où la queue sortait comme un fer de lance.

J’avais substitué un sabot qui m’avait coûté trois francs, au perchoir, qui me revenait à vingt sous.

— Tiens, dit Michel, c’est la guenon callitriche du Sénégal, — Cercopithecusæ saba.

Je regardai Michel avec le plus profond étonnement.

— Que venez-vous de dire là, Michel ?