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HISTOIRE DE MES BÊTES.

Mais Michel lui jeta son mouchoir, et Pritchard rapporta le mouchoir de Michel.

Mais Michel lui jeta un des deux lapins de Vatrin, et Pritchard rapporta le lapin de Vatrin.

Enfin, Michel alla au poulailler, y prit un œuf et le posa à terre.

Pritchard rapporta l’œuf comme il avait rapporté le lapin et le mouchoir.

— Mais, dit Vatrin, l’animal sait tout ce qu’il peut savoir, il ne lui manque plus que la pratique.

— Eh bien, Vatrin, le 2 septembre prochain, je vous donnerai des nouvelles de Pritchard.

— Et quand on pense, dit Vatrin, que, si un guerdin comme ça consentait à chasser sous le canon du fusil, il vaudrait cinq cents francs comme un liard !

— C’est vrai, Vatrin, lui dis-je ; mais il faut en faire votre deuil, il n’y consentira jamais.

En ce moment, les personnes que j’attendais arrivèrent, et comme une des principales qualités de Vatrin est la discrétion, il se retira, et, en se retirant, mit fin à notre conversation, si intéressante qu’elle fût.