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X

LA POCHE AUX LAPINS.


Il n’y avait, en effet, rien de mieux à faire que de chercher Pritchard, et il est probable que, sur ce point, vous serez de l’avis de Michel.

Nous cherchâmes donc Pritchard, tout en appelant, tout en sifflant « le vagabond », comme le nommait le digne forestier.

Cette recherche dura une bonne demi-heure, Pritchard se gardant bien de répondre à nos sifflements et à nos appels.

Enfin, Michel, qui marchait en ligne à une trentaine de pas de moi, s’arrêta.

— Monsieur ! fit-il, monsieur !

— Eh bien, qu’y a-t-il, Michel ?

— Venez voir, oh ! mais venez voir.

Je n’avais probablement pas de si bonnes raisons à donner de mon silence ou de mon immobilité que Pritchard ; aussi ne fis-je aucune difficulté de répondre à l’appel de Michel.

J’allai donc à lui.

— Eh bien, lui demandai-je, qu’y a-t-il ?