morceau de veau hier, et il y a un petit vin du Loiret — voyez-vous, c’est le pays de ma femme — il y a un petit vin du Loiret dont vous me direz des nouvelles… Je me rappelle que vous aimez le veau.
— Vous m’avez connu si jeune, mon cher Vatrin, que je ne saurais vous cacher aucun de mes défauts. Mais Corrége ?
— Nous le prendrons en passant, donc ; quand il y en a pour deux, il y en a pour trois.
— Oui, quand ou est déjà quatre !
— Eh bien, mais, et les poules ! est-ce que vous croyez qu’elles ont le derrière cousu ! On fera une omelette.
— Soit, Vatrin, je me donne un jour de bon temps ; va pour le vin du Loiret, le veau et l’omelette.
— Sans compter une bonne tasse de café. Ah ! vous allez en goûter, du lait.
— Eh bien, allons, Vatrin.
— Allons !… Guerdin de Pritchard, va !
— Qu’y a-t-il encore ?
— J’en ai laissé éteindre ma pipe ! Un second élève comme lui, et, foi de Vatrin, ils m’abrutiraient à eux deux !
Vatrin tira sa pierre à feu, son amadou, battit le briquet et ralluma sa pipe.
Nous nous remîmes en route.
Michel me toucha le coude avant que nous eussions fait vingt pas.
Je le regardai : il me fit signe de jeter les yeux derrière moi.
La moitié du corps de Pritchard dépassait l’angle du mur derrière lequel il avait disparu.