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XLIV

CASTOR ET POLLUX


L’année suivante, j’allai retrouver M. Bertram, comptant bien, vu les bonnes relations qui avaient existé entre nous, et les quelques pièces de gibier que je lui avais envoyées pendant le cours de la chasse, obtenir de lui les mêmes conditions que l’année précédente.

Je me trompais du tout au tout.

Le prix de la chasse était doublé. Mes moyens ne me permettant pas d’atteindre à une si forte somme, je me décidai à aller chasser chez un de mes amis qui habite la Normandie.

Son château était à quelques lieues de Bernay.

Il vint au-devant de nous à cheval, accompagné des deux grands lévriers blancs que je lui avais donnés.

— Ah ! voyez donc M. Ernest, monsieur ! s’écria Michel en l’apercevant ; il a l’air de la reine d’Angleterre.

Et, en effet, Michel avait, dans sa chambre, une gravure d’après un tableau de Dedreux, représentant la reine d’Angleterre