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XLII
OÙ IL EST TRAITÉ DE LA RÉVOLUTION DE FÉVRIER ET DE L’INFLUENCE QUE CETTE RÉVOLUTION EUT SUR LES BÊTES ET SUR LES GENS.

Après la digression politique que nous avons faite, à propos de mon voyage d’Afrique, revenons, s’il vous plaît, à nos bêtes, qui, pendant ce temps, Dieu merci ! pensaient à toute autre chose que les Chambres, dont elles n’avaient jamais entendu parler.

Honnêtes bêtes !

Par bonheur, les Chambres, de leur côté, ne pensaient point à mes bêtes ; car, à coup sûr, après m’avoir fait l’honneur de s’occuper de moi, elles m’eussent fait l’honneur de s’occuper d’elles.

Dieu me garde de dire du mal d’un homme tombé ou d’une forme de gouvernement qui n’existe plus, mais c’était une singulière machine que cette mécanique à trois rouages dont l’un s’appelait Mole, l’autre Guizot, l’autre Thiers, qui ne marchait qu’à l’aide d’un de ces rouages, lequel, aussitôt qu’il marchait, se trouvait entravé par les deux autres.