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HISTOIRE DE MES BÊTES.

ongles roses, elle le secoua, elle le secoua… Au fait, pourquoi ne me donnerais-je pas le petit plaisir de vous montrer comment elle le secoua ?

Voyez ; c’est de la prose de femme ; mais madame de Girardin et madame Sand nous ont habitués à ces sortes de miracles-là :

« … Toutefois, nous sommes juste, et nous reconnaissons que, dans ses erreurs, M. Dumas a plus d’une bonne et belle excuse. Il a d’abord la fougue de son imagination, la fièvre de son sang naguère africain ; et puis il a une excuse que tout le monde n’a pas, il a le vertige de sa gloire. Nous voudrions bien vous voir, vous autres, gens raisonnables, au milieu du tourbillon qui l’emporte ; nous voudrions bien savoir quelle figure vous feriez si l’on venait tout à coup vous offrir trois francs la ligne de vos pattes de mouche ennuyeuses ; oh ! que vous seriez insolents ! quels airs superbes vous prendriez ! quel délire serait le vôtre ! soyez donc plus indulgents pour des égarements d’esprit, pour des transports d’orgueil que vous ne connaissez pas et que vous ne pouvez pas comprendre.

» Mais, si nous trouvons des excuses aux étourderies d’Alexandre Dumas, nous n’en trouvons pas, nous, à l’attaque faite contre lui, à la Chambre des députés, par M***. En effet, ni la fougue de l’imagination, ni la fièvre du sang africain, ni le vertige de la gloire, ne peuvent expliquer cet étrange oubli des convenances chez un homme si bien né, si bien élevé, et qui appartient au monde le plus distingué de Paris.

» Entrepreneur de feuilletons !

» Que le vulgaire dise cela, c’est possible ; le vulgaire croit