» Interrogez les artistes qui ont suivi son convoi ; faites venir les plus considérables d’entre eux, Ingres, Delacroix, Scheffer, Gudin, Barye, Marochetti, Calamatta, Boulanger.
» Appelez les poètes et les historiens : Hugo, Thierry, Lamartine, de Vigny, Michelet, moi, qui vous voudrez enfin, demandez-leur, demandez-nous si nous croyons qu’il est bon que cette statue soit replacée où elle était.
» Et nous vous dirons : Oui, car elle a été élevée à la fois au prince, au soldat, à l’artiste, à l’âme grande et éclairée qui est remontée au ciel, au cœur noble et bon qui a été rendu à la terre.
» La république de 1848 est assez forte, croyez-moi, pour consacrer cette sublime anomalie d’un prince restant debout sur son piédestal, en face d’une royauté tombant du haut de son trône.
» Tout à vous,
» 7 mars. »
Les journaux qui m’accusaient d’être candidat régentiste pouvaient donc être de bonne foi, car j’avais bien fait tout ce que j’avais pu pour faire croire, depuis qu’elle n’y était plus, à la famille exilée, que j’étais régentiste, comme j’avais, du temps qu’elle y était, fait tout ce que j’avais pu pour lui persuader que j’étais républicain.
Tâchons d’expliquer cette contradiction à ceux qui veulent bien perdre leur temps à me lire.