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XXXVII
OÙ IL EST TRAITÉ DE MES DEBUTS DANS LE DEPARTEMENT DE L’YONNE, COMME ORATEUR, ET DES DÉBUTS DE PRITCHARD DANS LE MÊME DÉPARTEMENT, COMME BRACONNIER.

Une année s’écoula, pendant laquelle on donna successivement, au Théâtre-Historique, la Reine Margot, déjà mentionnée ; Intrigue et Amour, les Girondins et Monte Cristo en deux soirées. On se rappelle peut-être le fameux chant des Girondins, Mourir pour la patrie ; le jour où on le répéta pour la première fois, je dis au chef d’orchestre :

— Et quand on pense, mon cher Varney, que la prochaine révolution se fera sur cet air-là.

La révolution de 1848 se fit sur l’air que j’avais indiqué.

Tout en voyant triompher les principes qui ont été ceux de ma vie, tout en prenant personnellement une part presque aussi active à la révolution de 1848 que celle que j’avais prise à la révolution de 1830, j’éprouvai un grand déchirement de cœur.