Page:Dumas, Marie - Histoire de mes bêtes, 1878.djvu/280

Cette page n’a pas encore été corrigée
272
HISTOIRE DE MES BÊTES.

— Non, Michel, laissez-en venir un, au contraire, afin qu’ils soient quatorze.

— Michel poussa un soupir.

— Si c’était une meute, encore, murmura-t-il.

— C’était une meute, une singulière meute : il y avait un loup de Vienne, il y avait un caniche, il y avait un barbet, il y avait un griffon, il y avait un basset à jambes torses, il y avait un faux terrier, un faux king-charles, il y avait jusqu’à un chien turc qui n’avait de poil par tout le corps qu’un plumet sur la tête et une bouffette au bout de la queue.

Eh bien, tout ça vivait ensemble dans la meilleure harmonie du monde ; c’était à donner des leçons de fraternité à un phalanstère ou à une confrérie de frères moraves. Il y avait bien, à l’heure des repas, quelques coups de dents donnés et rendus à droite et à gauche ; il y avait bien quelques querelles d’amour