le retour, une conversation non moins animée que pour l’aller.
Au moment où Dévorant parut, la chasse allait à merveille ; nous résolûmes donc de nous faire suivre par la carriole jusqu’au moment où nous monterions dedans.
D’ailleurs, à notre avis, c’était un moyen de calmer Dévorant, si animé qu’il fût, que de lui faire faire, comme préface à son voyage de Compiègne deux ou trois lieues dans les terres labourées et dans les chaumes.
Puis cela avait un autre avantage : chaque pièce tuée, on la portait à la carriole ; le lendemain d’une ouverture, non-seulement les jambes, mais encore les épaules deviennent tant soit peu paresseuses.
Malheureusement, nos prévisions à l’endroit de Dévorant s’étaient mal réalisées : la terre labourée et le chaume le calmaient, mais les coups de fusil l’exaspéraient.
À chaque coup de fusil, c’était donc une lutte qu’avait à supporter notre porte-carnier.
À deux heures, nous fîmes l’appel.
Cette fois, Alfred était présent.
Il savait qu’en cas d’absence en ce moment suprême, il aurait quatre lieues à faire à pied, et Alfred, à qui il était égal de faire quatre lieues et même huit lieues à travers champs, n’avait aucun entraînement à les faire sur une grande route.
La carriole nous attendait à l’entrée de la forêt.
Nous nous y installâmes dans l’ordre suivant : Maquet et Alfred sur la banquette du fond ; Alexandre et moi sur la banquette de devant.
Médor, en chien d’âge et qui a des droits aux égards de ses