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HISTOIRE DE MES BÊTES.

— Hosannah ! fit Alexandre ; si c’est vrai, je le fais nommer rosière.

— Prends dix sous, avance-toi vers ce jeune industriel, qui me paraît fort embarrassé de sa position, et exprime-toi en ces termes : « La perdrix de mon père et dix sous, ou la perdrix de mon père et un coup de pied au… »

Le glaneur s’était levé et essayait de gagner au champ.

Mais Pritchard, qui voyait le gibier courir à pied, suivait obstinément le bonhomme, le nez à la hauteur de sa poche.

— Appelez donc votre chien, Monsieur le chasseur, criait le jeune drôle ; votre chien va me mordre.

Et il se mit à courir.

— Apporte, Pritchard ! apporte ! criai-je.

Pritchard fit un bond et saisit le gamin par sa poche.

— Là ! maintenant, dis-je à Alexandre, tu as toute facilité.

Alexandre s’approcha, plongea la main dans la poche du moutard et en tira la perdrix.