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HISTOIRE DE MES BÊTES.

Voilà, je crois, rémunération exacte des animaux qui peuplaient Monte-Cristo.

Plus, un paon et sa paonne ; une douzaine de poules, et deux pintades, animaux que je ne place ici que pour mémoire, leur personnalité n’existant pas ou étant profondément médiocre.

Il va sans dire aussi que je ne parle point des chiens errants qui, passant par la route de Marly d’en haut ou de Marly d’en bas, entraient en passant, rencontraient Pritchard, Phanor, Turc, Caro, ou Tambo, faisaient ou renouvelaient connaissance avec eux, et, selon les lois de l’hospitalité arabe, — que l’on reprochait, en général, au propriétaire de Monte-Cristo de suivre trop strictement, — recevaient une hospitalité plus ou moins prolongée, mais qui n’était jamais limitée que par la fantaisie, le caprice, les besoins ou les affaires de ces hôtes à quatre pattes.

Et maintenant, comme la destinée de quelques-uns des animaux habitant, vers 1850, le paradis terrestre de Monte-Cristo se trouve enchevêtrée à celles d’autres animaux habitant la cour et le jardin de la maison que j’habite aujourd’hui rue d’Amsterdam, terminons cette longue liste de quadrupèdes, de quadrumanes et de volatiles par l’indication de mes nouveaux hôtes.

Un coq de combat nommé Malbrouck.

Deux mouettes nommées monsieur et madame Denis.

Un héron nommé Charles-Quint.

Une chienne nommée Flore.

Un chien nommé autrefois Catinat et subséquemment Catilina'.

C’est à celui-ci que se rattache cette phrase caractéristique et que je suis si fier d’avoir trouvée : « Le chien que j’ai, et les poules que j’avais. »