Page:Dumas, Marie - Histoire de mes bêtes, 1878.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
188
HISTOIRE DE MES BÊTES.

de l’histoire : L’histoire ne l’a point révélé, nous ne serons pas plus indiscret qu’elle.

Ce que nous avions à raconter, nous, c’est comment Rusconi avait pris le café avec l’empereur Napoléon, avait conspiré avec Carrel, et avait reçu des mains de M. de Ménars le précieux récipient qui contenait la relique mystérieuse.

Maintenant, comment Rusconi, après avoir accompli ces hautes destinées, était-il redescendu jusqu’à moi ?

C’est ce qui nous reste à dire et ce qui ne sera plus long.

Pour avoir parlé à madame la duchesse de Berry, le chapeau à la main, tandis que M. le préfet Maurice Duval lui parlait le chapeau sur la tête, le général Dermoncourt fut mis à la retraite.

Mis à la retraite, Dermoncourt n’eut plus besoin de secrétaire.

N’ayant plus besoin de secrétaire, il se sépara de Rusconi.

Mais, en se séparant de Rusconi, il lui donna une lettre pour moi.

Dans cette lettre, il me priait de créer près de moi une sinécure dans laquelle Rusconi pût tranquillement passer ses vieilles années.

Comme l’Arbogaste de M. Viennet,

Il ne demandait rien pour prix de ses services.
Que de passer ses jours dans le sein des délices.

Je lui accordai la sinécure demandée. Rusconi entra chez moi vers 1834, je crois. Il y est encore aujourd’hui.

Il y a donc vingt-trois ans, que, sauf pendant mes voyages à