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XXVIII

PROCÈS ET CONDAMNATION DE MYSOUFF


Nous avons laissé Mysouff croquant les bengalis, les damiers et les veuves dans la volière.

Lui ne fut pas difficile à prendre.

On ferma la volière, et l’on eut le coupable à la disposition de la justice. Il s’agissait de statuer sur son sort.

Michel opinait pour un seul coup de fusil. Je m’opposai à cette exécution, qui me paraissait un peu trop brutale.

Je proposai d’attendre le dimanche suivant, et de faire juger Mysouff par les amis du dimanche.

Outre les amis hebdomadaires, on pouvait faire une convocation extraordinaire. La convocation fut résolue, et le jugement remis au dimanche suivant.

En attendant, Mysouff fut incarcéré dans le théâtre même du crime. Michel enleva jusqu’au dernier des cadavres dont il se repaissait sans remords. Il fut mis au pain et à l’eau, et Michel se constitua son gardien.

Le dimanche suivant, les amis hebdomadaires étant venus,