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HISTOIRE DE MES BÊTES.

Le coup était si violent, que le dernier des Laidmanoir resta un instant pâmé.

Je profitai de cet instant pour l’empoigner par la peau du cou.

Le faciès, rouge et enflammé cinq minutes auparavant comme celui d’un membre du Caveau moderne, était devenu pâle comme le masque de Debureau.

— Tenez-vous mademoiselle Desgarcins ? demandai-je à Michel.

— Tenez-vous le dernier des Laidmanoir ? me demanda Michel à son tour.

— Oui.

— Oui.

— Bravo, alors !

Et nous sortîmes, tenant chacun notre prisonnier à la main, tandis que Potich s’enfuyait au plus haut du seul arbre qu’il y eût dans le jardin, en jetant des cris qui ne pouvaient se comparer qu’aux lamentations d’Électre.