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HISTOIRE DE MES BÊTES.

— Mon cher Maquet, lui dis-je, vous savez que tout ce qui vient de vous est le bienvenu ici.

— Il accepte ! s’écria Alexandre, vous le voyez, messieurs.

— Certainement que j’accepte. — Voyons, jeune Auvergnat, embrasse ton chinge pour la dernière fois, et, si vous avez des larmes à répandre, répandez-les tout de suite.

— Et mes quarante francs, mon cochon d’Inde et mes chouris blanches ?

— Toute la société t’en répond.

— Voyons, rendez-moi mon chinge, dit l’Auvergnat en tendant les deux bras vers Giraud.

— Tu vois, dit Alexandre, la jeunesse est confiante.

Maquet tira deux pièces d’or de sa poche.

— Tiens, dit-il, voici d’abord le principal.

— Et le cochon d’Inde et les chouris blanches ? fit l’Auvergnat.

— Ah ! quant à cela, dit Maquet, je ne peux que t’en offrir l’équivalent. À combien estimes-tu un cochon d’Inde et deux souris blanches ?

— Je crois que cha coûte dix francs.

— Veux-tu te taire, jeune môme, cria Michel : un franc le cochon d’Inde et un franc vingt-cinq centimes chaque souris blanche, total trois francs cinquante centimes ; donnez-lui cinq francs, monsieur Maquet, et, s’il n’est pas content, je me charge de lui faire son compte, moi.

— Oh ! monsieur le chardinier, vous n’êtes pas raichonnable.