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HISTOIRE DE MES BÊTES.

» Je connais monsieur et ne lui dis que cela : il est d’habitude que l’on traite les camarades.

» Recevez, monsieur, l’assurance de mes sentiments éternels d’affection et de reconnaissance.

» alexis. »

Alexis traita ses camarades ; je ne veux pas vous dire qu’il leur donna le festin de Trimalcion ou le dîner de Monte-Cristo, mais enfin il les traita.

Alexis jouit aujourd’hui de l’amitié de ses camarades et de l’estime de ses chefs, auxquels je le recommande comme le plus honnête garçon et le meilleur cœur que je connaisse.

Par malheur, il y a une chose qui s’opposera toujours à l’avancement d’Alexis : c’est qu’il ne sait ni lire ni écrire ; autrefois, l’empereur avait créé pour les braves dans sa position un grade tout particulier, dans lequel il n’était pas besoin de littérature.

Il les faisait gardes du drapeau : c’était leur bâton de maréchal.

Voilà, chers lecteurs, l’histoire d’Alexis.

Maintenant, revenons au second Auvergnat et à son second chinge.