Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXII
RENTRÉE D’ALEXIS
Vous avez déjà deviné ce que je fis, n’est-ce pas ?
J’allai trouver, au ministère de la guerre, mon bon et cher ami Charras ; je le priai d’appuyer ma demande auprès du colonel, à qui j’écrivis à l’instant même sur du papier du ministère, dans lequel j’introduisis un bon de cinquante francs destinés, partie à être bue à ma santé, partie à faciliter le voyage.
Puis j’attendis avec le calme du juste.
Six semaines après, je vis apparaître Alexis.
— Eh bien, lui dis-je, te voilà donc ?
— Oui, Monsieur.
— Décidé à rentrer à mon service pour la nourriture, le logement et l’habit ?
— Oui, Monsieur.
— Et tu ne me demanderas jamais un sou ?
— Non, Monsieur.
— Je te reprends à ces conditions.