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XX

DU DANGER QUE PEUT AVOIR UN TROP BON
CERTIFICAT


Alexis, à partir de ce moment-là, fit donc partie de la maison.

J’ai bien envie, contre mon habitude, de vous finir tout de suite l’histoire d’Alexis.

Alexis resta à mon service jusqu’à la révolution de février.

Le lendemain de la proclamation de la République, il entra dans mon cabinet et se planta en face de mon bureau.

Ma page finie, je relevai la tête.

Alexis avait la figure épanouie.

— Eh bien, Alexis, lui demandai-je, qu’y a-t-il ?

Nous avions, dans nos dialogues, continué de parler créole.

— Monsieur sait qu’il n’y a plus de domestiques, dit Alexis.

— Non, je ne savais pas cela.

— Eh bien, Monsieur, je vous l’apprends.

— Ah ! mon Dieu, mon garçon ! mais il me semble que voilà une bien mauvaise nouvelle pour toi ?

— Non, Monsieur ; au contraire.