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HISTOIRE DE MES BÊTES.

— Michel, je me rends, secouru ou non secouru…

— Seulement, dit Michel refermant son livre, monsieur sait qu’il ne faudra lui donner ni amandes amères ni persil ?

— Les amandes amères, je comprends cela, répondis-je : elles contiennent de l’acide hydrocyanique ; mais le persil ?

Michel, qui avait laissé son pouce enfermé dans le livre, rouvrit le livre :

— « Le persil et les amandes amères, lut-il, sont, pour les perroquets, un poison violent. »

— C’est bien, Michel, je ne l’oublierai pas.

Je l’oubliai si peu, que, quelque temps après, comme on m’apprit que M. Persil était mort subitement, je m’écriai :

— Ah ! mon Dieu ! il aura peut-être mangé du perroquet ?

Par bonheur, la nouvelle fut démentie le lendemain.