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HISTOIRE DE MES BÊTES.

— Non, Michel, non, pas tout à fait ; cela veut dire qu’ils n’ont qu’une épouse.

— Ah, ah ! fit Michel, c’est parce qu’ils parlent comme nous, probablement… Voyons, j’y suis ! « Longtemps on avait cru que les perroquets ne se reproduisaient point en Europe, mais les résultats ont fait preuve du contraire, etc., etc., sur une paire d’aras bleus qui vivait à Caen… ». À Caen, vous voyez bien, Monsieur…

— Ma foi, oui, je vois.

— « M. Lamouroux nous fournit les détails de ces résultats. »

— Voyons les détails de M. Lamouroux, Michel.

Michel continua :

— « Ces aras, depuis le mois de mars 1818 jusqu’au mois d’août 1822, ce qui comprend un espace de quatre ans et demi, ont pondu soixante-deux œufs en neuf pontes… »

— Michel, je n’ai point dit que les aras ne pondaient point ; j’ai dit…

— « Dans ce nombre, continua Michel, vingt-cinq œufs ont produit des petits dont dix seulement sont morts. Les autres ont vécu et se sont parfaitement acclimatés… »

— Michel, j’avoue que j’avais de fausses notions à l’endroit des aras…

— « Ils pondaient indifféremment dans toutes les saisons, continua Michel, et leurs pontes ont été plus productives dans les dernières années que dans les premières… »

— Michel, je n’ai plus rien à dire…

— « Le nombre des œufs, dans le nid, variait. Il y en avait jusqu’à six ensemble… »