Page:Dumas, Ascanio, 1860.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
140
ASCANIO.

Quant à Catherine, selon les conventions arrêtées, elle resta à la grand’messe, comme aussi firent Colombe et dame Perrine, qui étaient simplement arrivées avant l’heure, et n’avaient écouté ce premier office que comme une préparation à la messe solennelle ; ces deux dernières ne se doutaient guère, d’ailleurs, que Benvenuto et ses apprentis fussent sur le point de leur fermer toute communication avec la maison qu’elles avaient si imprudemment quittée.

IX.

ESTOCADES.

Le moment décisif était arrivé. Benvenuto partagea ses dix hommes en deux troupes : l’une devait essayer de forcer, par tous les moyens possibles, la porte de l’hôtel ; l’autre était destinée à protéger les opérations des travailleurs et à écarter des murs à coups d’arquebuse, ou à combattre à coups d’épée ceux des assiégés qui paraîtraient sur les créneaux ou qui tenteraient une sortie. Benvenuto prit en personne le commandement de cette dernière troupe, et choisit pour lieutenant notre ami Ascanio ; puis il mit à la tête de l’autre notre vieille connaissance Hermann, ce bon et brave Allemand qui aplatissait une barre