nomie ; et suivant les calculs de Kepler, de MM. Hogoson et Haley, et de plusieurs autres, il y a eu, la première année de la 202e olympiade, une éclipse de soleil à Jérusalem et au grand Caire, et le soleil fut entièrement dans l’ombre à l’heure marquée par Phlégon, c’est-à-dire, à midi et quelques minutes ; ce qui ne laisse aucun doute que ce ne soit de celle-là qu’il parle ; et pour éclaircir entièrement cette difficulté, il ne faut que supposer que dans la supputation d’Eusèbe, ou dans le texte de Phlégon, il s’est glissé un delta pour un alpha ; ce qui fait la quatrième année au lieu de la première. Si l’on vouloit examiner l’heure à laquelle arrivèrent les ténèbres, on trouveroit encore de nouvelles difficultés pour les contradictions qui se trouvent dans les évangélistes. S. Jean[1] dit que Jésus-Christ fut condamné à la sixième heure, et S. Marc[2] dit qu’il fut mis à la croix à la troisième. Les pères se sont donné bien de la peine pour concilier ces deux passages. S. Augustin répond à cette difficulté, en disant que Jésus fut crucifié à la troisième heure, mais que ce fut par les langues des Juifs qui demandoient sa mort, quoiqu’il ne le fut réellement qu’à la sixième. Voyez le P. Calmet sur S. Mathieu ; on y trouve un recueil de toutes les extravagances qui ont été dites à ce sujet.
Je me suis borné au petit nombre d’exemples qui suffisent pour faire voir que les écrits évangéliques ne sont point émanés de Dieu,