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cet assemblage de mots qui forment l’antithèse, les mots sonL oposeoés les uns aux autres ; ainsi quand on rencontre des exemples de ces sortes d’oposilions de mots, on les rapporte à l’antithèse.

L’apostrophe est diférente des autres énonciations, parce que ce n’est que dans l’apostrophe qu’on adresse tout d’un coup la parole à quelque persone présente, ou absente, etc.

Ce n’est que dans la prosopopée que l’on fait parler les morts, les absens, ou les êtres inanimés : il en est de même des autres figures, elles ont chacune leur caractère particulier, qui les distingue des autres assemblages de mots, qui font un sens dans le langage ordinaire des homes.

Les grammairiens et les rhéteurs ayant fait des observations sur les diférentes manières de parler, ils ont fait des classes parliculières de ces diférentes manières, afin de mettre plus d’ordre et d’arangement dans leurs réflexions. Les manières de parler, dans lesquelles ils n’ont remarqué d’autre propriété que celle de faire conoître ce qu’on pense, sont apelées simplement phrases, expressions, périodes ; mais celles qui expriment non seulement des pensées, mais encore des pensées énoncées d’une manière particulière qui leur done un caractère propre, celles-là, dis-je, sont apelées figures, parce qu’elles paroissent, pour ainsi dire, sous une forme particulière, et avec ce caractère propre qui les distingue les unes des autres, et de tout ce qui n’est que phrase ou expression.


Caract. Des ouvrag. de l’esprit.


M. de La Bruyere dit « qu’il y a de certaines choses dont la médiocrité est insuportable ;