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EPISTRE AU ROY

il se rendroit insupportable, et se feroit voir avec bien plus de lustre dans les ornemens de sa vanité, je me suis résolu de hazarder la publication de cet ouvrage, sous la faveur de vostre victorieux génie. Et, si le soin de se plaire est louable en cet endroit, je souhaiterois, Sire, pour le respect que je vous doibs, que les vers en fussent d’or et qu’ils n’eussent ny pié ny syllable qui ne brillast des plus vives clairtés de vostre gloire ; de la mesme affection que je leve les mains au Ciel, à ce qu’il estende vostre empire sur toute la terre, qu’il arroze continuellement vos lys des eaux de sa grâce, et vous inspire, avec un désir de me faire du bien, la créance que je suis.

Vostre treshumble et tresobeissant sujet
et serviteur.
Du Lorens.

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