Page:Dulorens - Premières Satires, éd. Jouaust, 1881.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
AU ROY



SIRE,


L’on voyoit en Athènes une Minerve qui battoit le Sylene Marsias, pour ce qu’il avoit ramassé, afin de s’en servir, les flûtes qu’elle avoit jettées. C’est ce qui m’avoit refroidi de faire présent de ces Satyres à V. Majesté, sçachant que les Muses avoient délaissé ce genre de poëme, le plus utile et le plus agréable de tous (si comme un bon moine il garde sa reigle) en dépit de quelques impudens, qui depuis peu avoient ozé baptiser de son nom leurs tristes mesdisances. D’autre costé, m’imaginant que, si on ne préchoit le vice, qui est déjà si arrogant,