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LA VILLE SANS FEMMES

Il fut un temps où j’aspirais à l’oisiveté comme un délice. Ici, elle est notre pire ennemie. On la porte comme un cilice. Je suis d’accord avec les Pères de l’Église pour la condamner comme le pire des péchés mortels.

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Les idées des hommes ressemblent aux toiles d’araignée. Un rien les déchire. La prudence peut conduire exactement au même point où conduit l’imprudence. Et l’obsession de la femme aimée peut amener au même désarroi que le manque d’amour.

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Un trait touchant.

Tous ceux, ici, qui ont une maman, se préoccupent surtout de la consoler.

Les femmes sont des choses faibles, par nature. Mais elles le sont bien davantage si on leur ajoute le sentiment de l’amour maternel.

— Les mères s’alarment de tout, elles grossissent tout, m’explique ce matin un ami, médecin de Toronto qui adore la sienne. D’un atome, elles font une montagne. Il faut un art raffiné pour manier le cœur d’êtres aussi délicats que les mamans…

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