Page:Duliani - La ville sans femmes, 1945.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.
111
INFIRMIER

Nous transformâmes la petite chambre en chapelle ardente et nous y disposâmes toutes les fleurs des champs que nous pûmes recueillir. Le surlendemain matin, à l’aube, un corbillard-automobile vint chercher le corps. La voiture, escortée par la troupe qui rendit les honneurs militaires, traversa notre petite ville. Presque tous les habitants s’étaient rangés sur son passage et saluèrent, émus, la libération définitive de leur camarade d’aventure.