Page:Dulaurens - Imirce, ou la Fille de la nature, 1922.djvu/307

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
283
IMIRCE OU LA FILLE DE LA NATURE

Ces petites fêtes ne dissipèrent pas la mélancolie de Lucrèce. Sa maladie augmentant de plus en plus, elle rendit l’âme entre les bras de Xang-Xung. Je retournai tristement en Touraine, où Xan-Xung ne voulut point me suivre. « J’aime la France, me dit-il, Madame, et je l’aimerai toujours ; mais je n’irai point m’exposer dans un Royaume où le prix des hommes est sans valeur, et leur liberté sacrifiée au premier caprice d’un intendant ou d’un sénateur. J’ai trop à gémir de l’injustice d’un magistrat que les Jésuites ont indisposé contre moi ; mon crime est d’avoir offensé leur Ordre, que sa tendresse indigne et aveugle veut conserver malgré les cris de la religion, des mœurs et du royaume ».


FIN