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IMIRCE OU LA FILLE DE LA NATURE

sans ouvrage. Les jeunes gens, les agréables, sont anéantis comme leur grand-père, nous avons beau recourir au postillon, nous ne voyons que des becs de perroquet, et si par miracle ils… vous connaissez les œufs… on dit que cela est aujourd’hui de l’extrême bon ton. La France dégénère, Monsieur, notre jeunesse se déshonore dans toutes les guerres, nous ne voyons plus parmi elle que des impotents qui s’amusent avec leurs peignes couverts de diamants à nous peigner… Si votre merveilleux Dressant n’y met sa grâce, notre métier est perdu, nous serons forcées de faire le coup de pistolet dans la forêt de Compiègne, ou dans les environs de la Muette. Nous espérons que votre Aoulia nous écoutera favorablement, c’est la première fois que nous nous adressons aux Aoulia, les filles de notre caractère les ménagent comme les poètes et les auteurs ; cela mérite un peu de reconnaissance de leur part.

« Vos cousines,

« Les sœurs Rosette, Julie,
Fanchon et Toinette. »
LETTRE d’une Blanchisseuse des environs
des Porcherons.

« Je ne savons pas trop bien nous expliquer par l’écriture, dans l’honneur que je vous faisons de vous écrire, je le dirons tout comme une chanson