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IMIRCE OU LA FILLE DE LA NATURE

fler au derrière du favori de François Ier. Le bonhomme, ébloui de ses appas, enchanté de son esprit, s’applaudissait de notre union ; il me félicita sur mon bon goût : « Tu es plus heureux, me dit-il, mon enfant, que François Ier. Diane de Poitiers, Mme d’Estampes, Françoise de Foix et ta grand’mère, étaient des beautés communes en comparaison de ta femme ; ô dieu Xenoti, rends-moi la chaleur du printemps, accorde-moi la force de faire cocu mon petit-fils, je l’ai été, cette faveur ne sortira point de la famille. »

Mon grand-père ayant fini son ardente et cordiale prière, le tonnerre se fit entendre ; le Tien descendit dans un nuage de fleurs ; et selon la rubrique ancienne des dieux, il ne montra que son derrière : je ne fus point ébloui de la majesté du postérieur du dieu, j’avais vu celui de ma femme, l’éclat de celui de Xenoti ne pouvait pas faire un pli au derrière de Mme Xan-Xung.

« Ô vertueuse ! ô belle femme ! s’écria le Tien à ma compagne, que ta roue est parfaite ! ton amour pour Xan-Xung, est digne des encens du Ciel ! Je t’ai vue du haut de ma gloire, servir de tes mains d’albâtre les cuisses sèches du favori de François Ier ; tes lèvres appétissantes, se coller sans répugnance sur son effroyable derrière ; ta gorge digne du trône des dieux inondée… ô flamme de l’hyménée, que vous êtes pure dans le cœur de cette belle femme ! c’est en faveur de sa tendresse conjugale, que je change la clause du testament. »