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rappelle celui que manifestaient les Égyptiens à la mort de leur taureau Apis.

On offrait du lait à ce taureau ; on offrait de même au bouc ou à Pan, qui était son idole, ainsi qu’à Priape, qui était de la même famille, du lait et du miel.

Pan, dit la fable, accompagnait les dieux-soleil Osiris et Bacchus dans leur expédition de l’Inde. Priape suivit aussi Bacchus dans son voyage de l’Inde, et se prit de querelle en voyage avec l’âne de Silène, que montait ce dieu [1].

Le bouc sacré avait avec Priape d’autres conformités. Les Grecs, sous les noms de Pan, de Faune, de Sylvain, de Satyre, etc., adoraient des divinités champêtres dont les figures représentaient à la fois les formes du bouc et l’attribut le plus caractéristique de Priape. Elles avaient les cornes, quelquefois les oreilles et toujours les cuisses, les jambes et les pieds de cet animal, et en même temps le Phallus, dans un état d’énergie. « On leur a érigé des temples, dit Diodore de Sicile, en parlant de ces divinités à cornes et à pieds de bouc ; elles y sont représentées dans un état d’énergie et de lubricité, afin qu’elles parussent

  1. Lactant., de falsa Religione, lib. 1, cap 21.