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promener un veau gras orné de fleurs et de rubans, accompagné de musique, qui se pratiquait dans plusieurs villes de France, paraît en être une imitation.

Passons au culte du bouc, image vivante du bouc céleste ou du chevrier, qui se trouve dans la division zodiacale du taureau, et qui, comme lui, était le symbole du soleil printanier et de la vertu fécondante et régénératrice de cet astre. Les cultes de ces deux animaux sacrés ont tous les rapports qu’on doit attendre de leur origine commune.

« Les Mendésiens, dit Hérodote, ont beaucoup de véné­ration pour les boucs et les chèvres, et plus encore pour ceux-là que pour celles-ci, et c’est à cause de ces animaux qu’ils honorent ceux qui en prennent soin. Ils ont surtout en grande vénération un bouc qu’ils considèrent plus que tous les autres. Quand il vient à mourir, tout le Nome mendésien est en deuil [1].

Il ajoute qu’en langue égyptienne, mendès signifiait bouc et Pan, et prouve par conséquent l’identité de cet animal et de ce dieu.

Le deuil que causait la mort du bouc

  1. Hérodote, Euterpe, sect. 46.