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rapports nouveaux entre le taureau sacré et le Phallus ou Priape, et ajoute, aux preuves que j’ai déjà produites dans le chapitre précédent, une preuve nouvelle qui confirme l’origine du Phallus, et constate qu’il est le simulacre de la partie génitale du taureau divinisé. Si l’on abreuvait de lait cet animal, on offrait aussi du lait à Priape, et les libations qu’on faisait en son honneur étaient ordinairement de cette substance. Si les Égyptiennes, pour devenir fécondes, se montraient à nu devant le taureau, des femmes, pour le même motif, observaient cet usage devant l’idole de Priape, et faisaient quelquefois pis encore, comme on le verra dans la suite de cet ouvrage.

Le taureau Apis partait de Nicopolis sur un vaisseau dans lequel une chambre dorée lui était destinée ; on le débarquait à Memphis, où un temple magnifiquement bâti par le roi Psamnitichus lui servait d’étable. On célébrait sa naissance avec pompe, et on le promenait par la ville, accompagné d’une escorte de magistrats et précédé d’en­fants qui chantaient des hymnes en son honneur.

Cette dernière cérémonie fut sans doute adoptée par plusieurs peuples l’usage de